La faune aquatique
Sur plus de 200km de littoral, c’est un festival insoupçonné de formes et de couleurs. À même le rivage, la Côte Caraïbe, toujours abritée des Alizés, est bordée par un récif corallien pratiquement ininterrompu, où circulent les poissons du large et où s’abrite la faune sédentaire.
Sous le miroir de la surface, les fleurs terrestres cèdent la place aux fleurs marines. Éponges, anémones, gorgones s’épanouissent dans la clarté cristalline des jardins de coraux.
Vous allez découvrir un monde aux myriades de couleurs : végétaux, minéraux, poissons… un monde extraordinaire. Corail, étoiles de mer, porcelaines, poissons ange, chirurgiens, éponges, perroquets.
Il faut toutefois signaler la forte dégradation de ces milieux au cours des vingt dernières années. La pollution d’origine industrielle, notamment les distilleries, le remblaiement intensif des zones de mangrove, véritables nurseries pour de nombreuses espèces de poissons, ainsi que la pêche sont à l’origine d’une régression considérable de la surface des récifs et d’une diminution importante du nombre et de la variété des poissons (sur ce sujet, voir le site de la Direction régionale de l’environnement de Martinique : http://www.martinique.ecologie.gouv.fr/
Rose de porcelaine
Côté ciel, la Martinique est le pays des hérons garde-bœufs, des colibris (4 espèces en Martinique: le colibri madère, le colibri huppé, le colibri à falle vert et le colibri à tête bleue) et des sucriers (reconnaissables à leur ventre jaune).
Côté terre, les mangoustes importées pour faire diminuer la population de serpents ‘fer de lance’ (ou trigonocéphale). Malheureusement, les conséquences furent graves, puisque les mangoustes détruisirent également de nombreuses espèces endémiques d’oiseaux; aujourd’hui complètement disparues. De nos jours, vous rencontrerez plus facilement de nombreux petits lézards verts inoffensifs, les anolis ainsi que les mabouyas, plutôt marrons translucides, ils sont très craintifs et sortent la nuit. Aux détours des sentiers, vous rencontrerez souvent des touloulou; crabe de terre rougeâtre que vous apprécierez dans votre assiette. Les mygales ou Matoutou falaise se font discrètes, mais gare. Voici les deux espèces résidantes.
Acanthoscurria antillensis est une mygale terricole qui vit exclusivement dans le sud de la Martinique, de Rivière-Pilote en passant par Cap-Chevalier jusqu’aux Trois-Îlets. On commence tout de même à en trouver un peu partout sur l’île. Cette espèce est assez agressive et mord sans prévenir !
Avicularia versicolor est arboricole et vit dans le nord de la Martinique, dans la forêt tropicale humide du Précheur à Grand-Rivière. C’est une des plus belles mygales du monde. Cette espèce est relativement calme et peu agressive. Il faut savoir que Avicularia versicolor est protégée localement.
A. versicolor adulte
Chez les insectes, outre l’éternelle blatte (cafard), prolifique et inoffensive. Comparé au cafard métropolitain, celui-ci c’est le méga-géant. Le moustique reste indéracinable de sa place des parasites de nos nuits, surtout prés des étendues d’eau et des sous bois.
Au coucher du soleil, vous entendrez les petites grenouilles qui partagent la nuit avec les manicous; opossums antillais protégés mais bien mal traités par les routes.